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Epistème
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#1
26 mai 2017, 01:44
Jusqu'à nos jours, l'histoire des religions monothéistes a toujours été imprégnée de violence. Les guerres de religion, la chasse aux sorcières, le massacre des hérétiques, l'éradication dans le sang du culte animiste pratiqué par tant de populations colonisées, l'obscurantisme religieux et ses conséquences désastreuses sur le progrès des peuples, tout cela ne donne pas forcément envie de croire en la capacité des religions à éradiquer le mal du cœur des hommes, comme leur discours a depuis toujours laissé entendre que telle était leur ambition. Pour y croire il faudrait d'abord le constater.
Mais c'est avant tout une histoire de pouvoir. Il n'y a pas si longtemps, le curé du village était encore l'homme dont la parole avait le plus de poids ; il disposait d'un pouvoir supérieur à celui du maire, puisqu'il s'exerçait sur les consciences. La position particulière qu'il occupait résultait de plusieurs siècles de soumission des populations à l'autorité religieuse. Ce rapport de sujétion a poussé plus d'un homme ambitieux à prendre l'habit, si bien que les dignitaires ecclésiastiques ont très tôt renoncé à toute préoccupation spirituelle pour exercer une tyrannie protégée par la peur des représailles divines. Et comme le pouvoir ne se partage pas il leur a fallu verser le sang pour le conserver.
Les croyants de toutes confessions sont souvent des hommes et des femmes sincères, qui pensent véritablement œuvrer pour leur salut et, à l'occasion, celui des autres. Ils peuvent être sensibles à la misère du monde et faire de leur mieux pour aider et soulager. Mais pourquoi ne voient-ils pas l'hypocrisie qui règne parmi ceux à qui ils ont confié le soin de les guider ? Les croyances religieuses touchent à quelque chose de si profond en l'homme, et de si vital pour certains, que rien ne peut les déloger. Il est vrai qu'aujourd'hui elles ne sont plus aussi dangereuses pour ceux qui ne les partagent pas, du moins dans la plus grande partie du monde, bien que leur impact soit encore important. Il suffit de tourner son regard vers le créationnisme pour s'en convaincre : son rival l'évolutionnisme, malgré toutes les preuves qu'il apporte au dossier, ne parvient pas à prendre le dessus sur cette théorie d'un autre âge.
Il est assez étrange de constater qu'une partie de la population humaine ne croit qu'en la science, et que l'autre partie préfère se détourner de ses conclusions pour accorder sa foi à ce que ladite science ne prend pas en compte. Dans un monde idéal il n'y aurait qu'une seule vérité ; dans un monde où (au moins) deux camps prétendent la détenir, n'est-on pas forcés de conclure que les deux ont tort ?
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Epistème
Jusqu'à nos jours, l'histoire des religions monothéistes a toujours été imprégnée de violence. Les guerres de religion, la chasse aux sorcières, le massacre des hérétiques, l'éradication dans le sang du culte animiste pratiqué par tant de populations colonisées, l'obscurantisme religieux et ses conséquences désastreuses sur le progrès des peuples, tout cela ne donne pas forcément envie de croire en la capacité des religions à éradiquer le mal du cœur des hommes, comme leur discours a depuis toujours laissé entendre que telle était leur ambition. Pour y croire il faudrait d'abord le constater.
Mais c'est avant tout une histoire de pouvoir. Il n'y a pas si longtemps, le curé du village était encore l'homme dont la parole avait le plus de poids ; il disposait d'un pouvoir supérieur à celui du maire, puisqu'il s'exerçait sur les consciences. La position particulière qu'il occupait résultait de plusieurs siècles de soumission des populations à l'autorité religieuse. Ce rapport de sujétion a poussé plus d'un homme ambitieux à prendre l'habit, si bien que les dignitaires ecclésiastiques ont très tôt renoncé à toute préoccupation spirituelle pour exercer une tyrannie protégée par la peur des représailles divines. Et comme le pouvoir ne se partage pas il leur a fallu verser le sang pour le conserver.
Les croyants de toutes confessions sont souvent des hommes et des femmes sincères, qui pensent véritablement œuvrer pour leur salut et, à l'occasion, celui des autres. Ils peuvent être sensibles à la misère du monde et faire de leur mieux pour aider et soulager. Mais pourquoi ne voient-ils pas l'hypocrisie qui règne parmi ceux à qui ils ont confié le soin de les guider ? Les croyances religieuses touchent à quelque chose de si profond en l'homme, et de si vital pour certains, que rien ne peut les déloger. Il est vrai qu'aujourd'hui elles ne sont plus aussi dangereuses pour ceux qui ne les partagent pas, du moins dans la plus grande partie du monde, bien que leur impact soit encore important. Il suffit de tourner son regard vers le créationnisme pour s'en convaincre : son rival l'évolutionnisme, malgré toutes les preuves qu'il apporte au dossier, ne parvient pas à prendre le dessus sur cette théorie d'un autre âge.
Il est assez étrange de constater qu'une partie de la population humaine ne croit qu'en la science, et que l'autre partie préfère se détourner de ses conclusions pour accorder sa foi à ce que ladite science ne prend pas en compte. Dans un monde idéal il n'y aurait qu'une seule vérité ; dans un monde où (au moins) deux camps prétendent la détenir, n'est-on pas forcés de conclure que les deux ont tort ?
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Lucie
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- Inscription : 01 mars 2024, 16:36
#2
01 mars 2024, 16:47
Je comprends votre point de vue, et je suis d'accord avec vous. Les deux camps ne peuvent pas avoir raison en même temps. Soit ils ont tous tort, soit l'un d'eux détient la vérité.
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Lucie
Je comprends votre point de vue, et je suis d'accord avec vous. Les deux camps ne peuvent pas avoir raison en même temps. Soit ils ont tous tort, soit l'un d'eux détient la vérité.