Il faut ici prendre en compte les caractéristiques physiques de l'entité : elle ne possédait pas de bouche (ou trop petite) avec laquelle parler, ni systèmes sanguin, respiratoire et digestif, pas plus qu'elle n'était sexuée. Son corps était en fait synthétique, conçu avec des matériaux et une technologie qui nous sont totalement inconnus. C'est également le cas des Petits Gris, bien que leur corps n'atteigne pas le même degré de sophistication. Ce type de corps est utile lorsqu'on explore l'univers, parce qu'il peut être exposé à tous les environnements planétaires aussi bien qu'au vide cosmique. Il était donc impossible de communiquer verbalement avec l'entité. L'unique moyen était la télépathie, et seule Matilda en était plus ou moins capable (ce qu'elle découvrit à ce moment-là). La charge d'interroger l'entité lui fut donc confiée. Durant trois semaines, en juillet et août 1947, elles purent s'entretenir aisément après que l'entité eut apprit l'anglais, ce qui ne lui prit guère de temps. Matilda garda à l'insu de tous une copie des documents dans lesquels ces entretiens avaient été consignés. On lui avait fait comprendre que sa vie dépendait de son silence, si bien que durant les 60 années qui suivirent elle ne parla à personne, pas même à sa famille, de ce qu'elle avait vécu, et encore moins des copies en sa possession. Ce n'est qu'en 2007, après avoir pris la décision de "quitter son corps" au moyen de l'euthanasie, qu'elle envoya ces documents à un écrivain du nom de Lawrence R. Spencer (peintre et écrivain versé dans les arts, la spiritualité, la mythologie et la science-fiction) en le priant instamment de les publier. Il le fit et mit gratuitement le livre en ligne au format pdf, qui fut ensuite traduit en français sous le titre "Entretien avec l'alien". Je fournis en bas de page le lien vers le pdf.
La question se pose de savoir si Lawrence Spencer a dupé tout le monde en inventant l'histoire de cette infirmière, ainsi bien entendu que le contenu des documents qu'elle lui aurait transmis. Beaucoup se la sont posée, et en particulier Bill Ryan, du Projet Avalon, qui affirme à qui veut l'entendre qu'il s'agit d'une supercherie (page en anglais). La raison qu'il invoque est que L. Spencer est un ancien scientologue, et que son récit présente d'étranges ressemblances avec les écrits de Ron Hubbard, le fondateur de cette Église. Je ne sais pas d'où ce dernier tenait ses informations, pas plus que je ne peux mesurer le degré de ressemblance entre ses écrits et ceux de L. Spencer. Mais une chose est sûre : si Pierre rapporte un évènement et que quelques années après Paul les rapporte également, soit Paul s'est inspiré des écrits de Pierre pour inventer son propre témoignage, soit l'évènement a bien eu lieu et tous deux rapportent le même fait, indépendamment l'un de l'autre. Il est donc extrêmement difficile de savoir si L. Spencer a tout inventé, ce qu'il a du reste toujours nié, ou si Matilda a bien existé et si les choses se sont passées telles qu'il les décrit dans son livre. Un fait troublant penche en faveur de la supercherie : L. Spencer prétend avoir détruit les documents originaux, ceux que Matilda avait conservés durant 60 ans, sans fournir de raison à ce geste. Peur que des Men in Black viennent frapper à sa porte et les lui reprennent après l'avoir assassiné ? Une fois compilés et publiés il ne risquait pourtant plus rien !
J'ai acquis au fil des ans d'assez bonnes connaissances en ufologie et en spiritualité, au travers, entre de nombreuses autres sources, des écrits de Krishnamurti, Eckhart Tolle et Dolores Cannon. Je vais donc reprendre les grandes lignes du livre "Entretien avec l'alien" et les passer au filtre de ces connaissances. Ce ne sera évidemment que mon opinion personnelle, si bien que j'encourage chacun à lire le livre et à se faire sa propre opinion.
1 - Description de l'alien (page 36)
Cette description est conforme à tout ce que j'ai pu lire sur le sujet. Petit corps frêle d'environ un mètre, doté d'une tête disproportionnée aux yeux immenses, noirs et obliques, sans pupille ni paupières (le corps synthétique n'a aucun besoin de dormir). Il semble qu'un corps biologique, tel que le nôtre, soit caractéristique d'un être appartenant au plan physique. Des civilisations très avancées (plusieurs millions, voire milliards d'années antérieures à la nôtre) peuvent ne plus appartenir à notre plan, ou dimension. Les êtres qui les composent, très évolués spirituellement et technologiquement, n'ont donc pas nécessairement de corps apparenté au nôtre. Ils n'en revêtent un que lorsque les circonstances l'exigent, comme la nécessité d'interagir avec le plan physique, et peuvent y entrer et en sortir à volonté, tout comme s'il s'agissait d'un vêtement. L'énergie qui anime le corps synthétique provient de l'esprit qui le revêt, il n'a pas besoin d'une source externe. Il convient également de noter que les illuminés (au sens spirituel du terme) n'ont qu'une relation périphérique avec leur corps physique, et qu'ils peuvent le quitter et y revenir à tout moment. C'est ce qu'Eckhart Tolle laisse entendre. Par exemple, on ne dira pas d'eux qu'ils sont morts mais qu'ils ont abandonné leur corps (l'hindouisme nomme cet abandon par le mot sanskrit mahasamādhi). L'alien a d'ailleurs provoqué chez Matilda une sortie du corps afin de lui faire comprendre qu'elle était tout autre chose que lui.
2 - La relation à Dieu (page 45)
Conforme également. Les civilisations avancées n'ont aucune religion, ne vouent un culte à aucun Dieu. Les raisons de ce fait demanderaient un développement trop long, mais j'en fournirai quelques-unes plus loin.
3 - Les fonctions de l'alien (page 63)
Airl, puisque c'est ainsi qu'il se nomme lui-même, ou plutôt elle-même parce que bien qu’asexuée elle se considère comme féminine au sens terrestre (sans doute pour mettre Matilda en confiance), appartient à un Corps Expéditionnaire en tant qu'officier, pilote et ingénieur. Ce qui a motivé sa présence en ce 8 juillet 1947 à Roswell était une enquête portant sur les explosions nucléaires qui avaient eu lieu récemment au Nouveau-Mexique.
Sa civilisation contrôle environ un quart de l'univers, ce qu'elle appelle le Domaine. La Terre appartient au Domaine depuis quelque dix mille ans, bien que les "indigènes" n'en aient pas été informés (il n'y a aucun besoin qu'ils le soient puisque ça ne change rien pour eux). L'une des prérogatives d'Airl est de veiller à la conservation de notre planète, ce que les explosions nucléaires semblaient compromettre. Le Domaine ne revendique aucune domination sur la Terre, du moins pas au sens de colonie. Il est plutôt là pour la protéger, comme on protège son bien. C'est la première information réellement dérangeante de ce livre après l'annonce de l'âge de l'univers : 4 x 10^24 années terrestres (4 suivi de 24 zéros, ce qui n'a rien à voir avec les 14 milliards que nos scientifiques ont calculé), et le fait qu'il n'y ait jamais eu de Big Bang (c'est moi qui le déduit des informations fournies par Airl sur la formation de l'univers, car cette théorie n'existant pas en 1947 elle n'a pas pu l'évoquer).
4 - Les guerres avec l'Ancien Empire (page 76)
C'est un point qui personnellement me dérange et provoque un soupçon de doute. On n'apprend rien sur cet Ancien Empire qui aurait dominé une partie de l'univers avant que le Domaine ne l'en chasse, allant jusqu'à détruire complètement, il y a un millier d'années, la dernière base qu'il possédait sur Mars. Que constate-t-on dans une société aussi primitive que la nôtre ? Que 27 pays ont uni leur destin afin de mettre un terme aux guerres qu'ils se livraient depuis 2700 ans. Alors comment des civilisations vieilles de plusieurs milliards d'années et hautement spiritualisées, ce qui est très loin d'être notre cas, en seraient-elles encore à se faire la guerre ? D'après d'autres sources, sur les planètes avancées règne au contraire une paix et une harmonie parfaites. Il est cependant possible que les guerres n'interviennent que sur le plan physique. Une civilisation comme celle de Airl pourrait avoir besoin de recourir à la force lorsque les chances d'évolution spirituelle d'une planète sont compromises par les agissements d'une puissance néfaste. On verra plus loin que la puissance militaire du Domaine suffit à refroidir toute velléité de domination de la Terre par une autre civilisation.
5 - La planète-prison (page 83)
Airl annonce dans la foulée que la Terre était à l'Ancien Empire ce que Cayenne était à la France et l'Australie à l'Angleterre : un lieu de déportation pour ses éléments les plus incontrôlables. Et pour s'assurer qu'ils ne s'en échapperaient pas, l'Ancien Empire avait mis en place un système d' "écrans électroniques" qui les maintenait prisonniers de la planète. Après leur mort, au lieu de pouvoir aller où bon leur semblait, ces écrans les contraignaient à ne pouvoir se réincarner que sur elle, leur mémoire étant de plus effacée avant chaque incarnation, ce qui les obligeait à tout reprendre de zéro à chaque vie.
Je suis d'avis que l'Homme est une espèce à part sur Terre, et qu'il n'a rien de commun avec les autres espèces. Pourquoi par exemple aurions-nous perdu nos poils alors que nos cousins primates les ont conservés ? Pourquoi ces derniers n'ont-ils pas évolué de la même façon que nous, puisque nous sommes supposés descendre d'eux ? Je crois fermement à une intervention extraterrestre de longue haleine sur nos gênes, qui aurait conduit à ce que nous sommes à partir d'une espèce de primates plus évoluée que les autres, intervention qui se poursuivrait aujourd'hui lors de ce que nous appelons des "abductions" (enlèvement par des extraterrestres). Une autre hypothèse serait que nous ayons été amenés tels quels depuis une autre planète pour peupler la Terre, puisqu'il existe de nombreuses races extraterrestres humanoïdes, dont certaines nous ressemblent trait pour trait.
Que la Terre ait été dans un lointain passé un lieu de relégation ne me semble pas inenvisageable ; après tout, beaucoup d'Australiens et de Guyanais ont un bagnard pour ancêtre ! Ce qui me dérange est cette histoire d'écran contraignant tout être désincarné à demeurer dans l'environnement terrestre et à subir un effacement sans cesse réitéré de sa mémoire. Ce n'est pas l'explication que Dolores Cannon fournit de l'amnésie réelle dans laquelle nous sommes plongés, c'est-à-dire notre incapacité évidente à nous souvenir de ce que nous avons vécu au cours de nos nombreuses vies successives. D'après elle, ceci n'a d'autre objectif que de permettre notre évolution spirituelle. Prenons un exemple précis : Pierre et Pauline se connaissaient déjà dans une autre vie, mais se haïssaient l'un l'autre. Au cours de leur vie présente ils se côtoient de nouveau (ce qu'on nomme une relation karmique, un problème devant être réglé), et puisqu'ils ne se souviennent pas de leurs anciens griefs ils ont la possibilité de nouer cette fois-ci une belle amitié, voire de développer de l'amour l'un envers l'autre, ce qui aurait été impossible si leurs souvenirs étaient venus se mettre en travers de leur relation. Notre mémoire est donc effacée temporairement à chaque incarnation, jusqu'à ce que nous la retrouvions après notre mort. Ou par la pratique de la méditation.
Autant dire que je ne crois pas un seul instant au piège électronique mis en place par l'Ancien Empire, parce que notre amnésie n'est pas une fatalité. Mais je le répète, ce n'est que mon opinion.
6 - L'histoire inconnue de la Terre (page 99)
D'après Airl, la géologie terrestre est trop instable pour conserver la mémoire des évènements passés. La dérive des continents et les tremblements de terre qu'elle provoque, à quoi il faut ajouter les catastrophes naturelles de toute nature, l'érosion due aux intempéries, les changements climatiques et la dégradation inévitable de tout objet au cours du temps, font que les traces, et les preuves, finissent par disparaître enfouies dans le sol ou éparpillées aux quatre vents. Elle se propose donc de nous raconter la véritable histoire de la Terre. Je résume.
Il y a plus de 70 millions d'années, la disparition des dinosaures fut causée par une guerre intergalactique au cours de laquelle les belligérants firent usage d'armes atomiques. Les dégradations atmosphériques qui s'ensuivirent, sur toutes les planètes impliquées, réduisirent celles-ci à l'état de déserts inhabitables. Reste à savoir si les dinosaures possédaient un armement nucléaire et s'ils étaient en mesure de livrer bataille contre d'autres planètes. Mais bon...
l'Ancien Empire s'est implanté sur Terre vers 208 000 av. JC. Les immigrants formèrent une civilisation qui perdura jusqu'il y a environ 10 000 ans, époque qui vit le Domaine vaincre l'Ancien Empire par les armes.
Vers 75 000 av. JC, des réfugiés de sociétés galactiques fondèrent les civilisations de l’Atlantide et de Lémurie, qui furent ensuite détruites, vraisemblablement par un glissement des masses continentales vers le plancher océanique à la suite d'une éruption volcanique colossale.
Vers 30 000 av. JC, début de l'utilisation de la Terre comme lieu de déportation et mise en place du programme d'amnésie imposée.
Vers 11 600 av. JC, le basculement des pôles provoque la fonte des calottes polaires, ce qui entraîne la submersion des masses continentales, la disparition des dernières traces de l'Atlantide et de Lémurie, ainsi que l'extinction massive d'espèces animales.
8 050 av. J.C. Destruction du gouvernement de la planète-mère de l'Ancien Empire, ce qui marqua la fin de son règne dans la galaxie.
6 750 av. JC. Je cite : "D'autres civilisations à pyramides furent fondées sur Terre par l'Ancien Empire". On notera la contradiction entre cette assertion et celle qui la précède.
Je trouve que tout ceci semble sorti d'un des livres de Ron Hubbard, qui ne l'oublions pas fut à ses débuts un très prolifique auteur de science-fiction. S'il fallait soutenir les critiques de Bill Ryan, c'est dans ce chapitre qu'on trouverait des arguments. Je ne dis pas qu'il n'existe pas des vérités historiques derrière tout ceci, mais elles ont peu de chances de parvenir à notre connaissance. Seules des personnes appliquant les techniques inventées par Dolores Cannon pourraient éventuellement accéder à l'histoire inconnue de la Terre.
7 - La création de la faune et de la flore (page 128)
Airl n'accorde aucun crédit au darwinisme (Ron Hubbard non plus). D'après elle, les caractéristiques morphologiques d'une espèce ne sont pas appelées à subir des changements. Pourtant, même sans être un fervent partisan de l'évolutionnisme, force est de constater que les individus appartenant à une espèce se retrouvant isolée sur une ile, les Galápagos par exemple, présentent des différences notoires par rapport à leurs congénères n'ayant jamais quitté leur milieu d'origine, ce dont on déduit en toute logique que l'évolution les a adaptés à leur nouvel environnement en modifiant leur morphologie de la façon la plus adéquate. S'ils ont besoin d'un appendice particulier il finira par leur pousser. On peut également évoquer les cultures OGM censées être protégées de certains organismes, lesquels finissent par muter et s'attaquer de nouveau à la plante.
D'après Airl, toutes les entités biologiques, animaux et plantes, que ce soit sur Terre ou ailleurs, ont été conçues par des entreprises spécialisées dans l'état exact où on peut les voir aujourd'hui. La mission de ces entreprises, dont l'une d'elles avait pour nom "Entreprise de Régénération Arcadia", était de créer puis de livrer de nouvelles formes de vie à des planètes inhabitées. Je passe sur les détails techniques.
Il est bien sûr impossible d'affirmer que c'est vrai ou que ça ne l'est pas, mais pour le croire il faut quand même faire un sérieux effort. D'autant plus qu'un élément important vient détruire l'assertion selon laquelle des entreprises spécialisées seraient chargées de la production des espèces animales : ceci implique qu'avant qu'elles n'aient acquis les connaissances, la technologie et le savoir-faire nécessaires, il n'existait aucune espèce animale ; comment l'une d'elles aurait alors pu évoluer, au cours d'un processus de plusieurs millions d'années, vers la civilisation capable de maîtriser cette technologie ? On voit que cette histoire ne tient pas debout.
Le commentaire de Matilda à ces "révélations" est très intéressant. Elle écrit : "Quand Airl eut terminé de me raconter cette histoire, il y eut une longue pause silencieuse, tandis que je m’efforçais de donner forme à tout cela dans mon esprit. Airl avait-elle lu des livres de science-fiction, de la littérature fantastique au cours de la nuit ? Pourquoi m’avait-elle fait ce récit d’une portée si incroyable ? Si juste devant moi ne s’était pas trouvé assis un alien d’une taille d’un mètre à la peau grise, ayant trois doigts à l’extrémité de chaque main et de chaque pied, je n’aurais pas cru un seul mot de ce récit !"
Pareil pour nous autres. Puisque Airl ne dormait pas elle passait en effet ses nuits à lire des ouvrages historiques, techniques et scientifiques, ainsi que des romans. La Bible aussi y est passée, intégralement ! Sans doute pour alimenter la base de données de sa station spatiale posée sur un caillou de la ceinture d'astéroïdes, puisqu'elle communiquait avec ses occupants par télépathie. (Communications que, soit dit en passant, le Seti aura du mal de capter).
8 - Un cours de sciences (page 146)
Airl pouvait se remémorer des évènements ayant eu lieu il y a des centaines de millions d'années terrestres. Sous sa forme naturelle d'esprit dépourvu de corps elle était capable de parcourir instantanément des distances intergalactiques gigantesques. Pour elle il n'existait pas de mort, puisque celle-ci ne concerne que le corps. C'est pourquoi elle demanda un jour à Matilda d'imaginer les progrès que les Terriens auraient accomplis si des personnages comme Gutenberg, Newton, Benjamin Franklin, Nicola Tesla et tant d'autres génies, ne mouraient pas, s'ils n'étaient pas contraints de tout recommencer à chaque incarnation ! Quel niveau de civilisation et de technologie permettraient-ils d'atteindre s'ils pouvaient continuer d'inventer et de créer pendant des milliards et des milliards d'années ? C'est ce qu'est le Domaine, une civilisation qui existe depuis des milliards d'années et a connu un développement ininterrompu. Je cite Airl : "La connaissance a été accumulée, affinée, perfectionnée, dans la totalité des champs de pensée imaginables, et par-delà l'imaginable".
Ainsi, lorsqu'elle parle de la création de l'univers, nous qui sortons à peine de nos cavernes sommes incapables de comprendre le concept sous-jacent. Si elle reconnait notre intelligence et notre créativité, elle évoque toutefois les obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous qui sommes coincés dans des corps biologiques d'une durée moyenne de 65 révolutions de notre planète autour du Soleil (c'était en 1947). Ces obstacles sont les éléments criminels fondus dans la population terrestre, et en particulier les politiciens, les bellicistes, et les scientifiques qui produisent sans cesse de nouvelles armes capables d'éradiquer toute forme de vie sur Terre. Elle conseille en conséquence de ne pas nous en remettre aux politiciens et aux scientifiques pour sauver la Terre et le futur de l'humanité. [EDIT : en 2022 nous pouvons nous former une bonne idée de ce dont ces gens mal intentionnés sont capables].
C'est là que son discours prend une nouvelle tournure.
Elle veut certainement dire qu'une science purement matérialiste n'est pas une véritable science. C'est pourtant malheureusement le cas de la nôtre. Et Airl d'ajouter qu'une telle science ignore totalement l'être, c'est-à-dire la conscience, l'énergie créatrice, celle qui crée les univers.Airl a écrit :Toute prétendue science reposant sur le paradigme unique que l'existence est composée exclusivement d'énergie et d'objets se déplaçant dans l'espace, n'est pas une science.
On comprend mieux pourquoi une telle civilisation n'a pas besoin d'un Dieu, celui-là même que nous autres appelons le Créateur : leur science, leur technologie et probablement leur structure sociale toute entière, prennent en compte - ou plutôt sont fondées sur - la connaissance profonde du principe créateur à l'origine de toute chose.Airl a écrit :Dans une certaine mesure, toute science demeurera relativement inefficace ou destructrice aussi longtemps qu'elle omettra ou sous-estimera l'importance de l'étincelle spirituelle qui anime la totalité de la Création et de la vie.
Airl a écrit :Aussi longtemps que sera ignorée la conscience du 'soi', immortel, puissant, spirituel, l'humanité demeurera emprisonnée, jusqu'à son autodestruction et sa disparition finale.
Airl a écrit :N'accordez pas plus de crédit au dogme des sciences physiques pour comprendre les forces fondamentales de la Création que vous n'en accorderiez aux incantations d'un chaman. Dans l'un et l'autre cas, le résultat est l'emprisonnement et l'anéantissement. Les scientifiques prétendent observer, mais ils ne font que supposer voir, et c'est ce qu'ils appellent un fait. Un scientifique n'apprendra à voir que lorsqu'il réalisera qu'il est aveugle. Les faits, selon les critères de la science terrestre, ne prennent pas en compte la source de la Création. Ils se bornent à traiter le résultat, les produits indirects de la Création. Les "faits" n'intègrent aucun souvenir du passé pratiquement infini de l'expérience d'exister.
Ce chapitre est en totale contradiction avec celui qui traite des pièges mis en place par l'Ancien Empire pour nous emprisonner sur Terre. Ici, il est clairement exprimé que notre aveuglement et notre amnésie sont uniquement de notre fait, puisqu'il nous est demandé d'apprendre à regarder à l'intérieur de nous-même afin d'y découvrir notre nature immortelle en même temps que la source de la Création. Si nous savons comment regarder et parvenons à voir, alors les barreaux de notre prison terrestre tomberont, et ce ne sont pas les écrans électroniques disposés par l'Ancien Empire qui les en empêcheront.Airl a écrit :L'essence de la Création et de l'existence ne peut être découverte à travers la lentille d'un microscope, ni par aucune autre mesure de l'univers physique. Personne ne comprendra à l'aide de compteurs et de compas le parfum d'une fleur ou la douleur d'un amant abandonné. Tout ce que vous saurez jamais sur la force de création et les capacités d'un dieu peut être découvert à l'intérieur de vous-même, dans votre nature d'être spirituel immortel.
9 - L'immortalité (page 155)
Ce chapitre traite de notions complexes auxquelles notre matérialisme forcené ne peut en aucun cas nous avoir préparés. Airl nomme une entité consciente par le mot composé anglais "IS-BE", signifiant que la nature première d'un être immortel (chacun de nous) est de vivre dans un état intemporel (IS), et que la seule raison de son existence est qu'il décide d'exister (BE). Tenter d'expliquer ces concepts ne ferait que les rendre plus confus, alors on devra s'en contenter.
Ceci confirme l'idée du chapitre précédent selon laquelle la source de toute connaissance n'est pas dans l'observation et la mesure mais se trouve au plus profond de notre être. Autrement dit, nous portons en nous la Connaissance, il suffit d'en prendre conscience. Cette idée est très puissante, car elle unifie ce qui chez nous est divisé, à savoir science et spiritualité. C'est un peu comme si le gourou disait au physicien : "Ne perdez plus votre temps à chercher ce que vous ne trouverez jamais. Suivez mon enseignement afin d'apprendre à regarder en vous-même, vous y trouverez la réponse à toutes vos questions". Mais ça va encore plus loin : les prêtres nous rabâchent depuis 2000 ans que nous sommes de misérables pécheurs et que de son côté Dieu est éternel, tout puissant et omniscient ; et voilà que cet extraterrestre vient nous dire que nous possédons les attributs de Dieu ! Ou plutôt, que ce sont les attributs que nous avions à tort prêtés à un Dieu, ce qui implique que ce Dieu est une pure invention de notre part, que sa gloire est proportionnelle à la profondeur de notre ignorance, car si nous n'avions pas depuis la nuit des temps vécu dans l'ignorance totale de notre véritable nature, nous ne l'aurions jamais inventé.Airl a écrit :Les êtres spirituels immortels, que par commodité je désigne sous l'expression 'IS-BE', sont la source et les créateurs des illusions. Chacun d'eux, individuellement et collectivement, dans sa condition originelle et sans entrave, est une entité éternelle toute puissante et omnisciente.
C'est très précisément la définition qu'Eckhart Tolle donne de l'éternité. Pour nous, l'éternité représente une durée sans fin, qu'il est impossible de concevoir. Pour Tolle, l'éternité est un éternel moment présent. Exit toute notion de temps, de durée. Le temps est une illusion créée par le mental, il n'a aucune existence réelle. Lorsque cette illusion prend fin, il ne reste qu'un moment présent qui ne prendra jamais fin.Airl a écrit :Le parcours antérieur des IS-BE est impossible à mesurer, et pratiquement infini selon le temps de l’univers physique. Ils existent, tout simplement, dans un présent perpétuel.
Force est de constater que Airl, ainsi selon toute probabilité que ses congénères, possède l'état de conscience que chez nous seuls ceux qui atteignent l'illumination connaissent. Combien de millions d'années d'évolution un Terrien s'épargne-t-il en atteignant l'illumination ?
10 - Le futur (page 159)
En lisant le compte-rendu de cet entretien, les militaires et agents des services secrets prirent cette déclaration au pied de la lettre et décidèrent qu'ils ne pouvaient pas laisser Airl partir, pour des raisons de sécurité nationale. L'entité avait appris beaucoup trop de choses sur notre civilisation au cours des trois semaines écoulées, et représentait un danger potentiel qu'il convenait de prévenir. Ils ne comprenaient pas que l'affirmation "je quitterai la Terre en ma qualité d'IS-BE" signifiait qu'elle partirait sans son corps physique. Dès le lendemain ils débarquèrent en force dans la salle d'entretien et immobilisèrent Airl sur son siège avant de lui appliquer des électrodes par lesquelles ils lui administrèrent quelques décharges électriques destinées à l'assommer. A partir de ce moment le corps devint inerte, et le resta. Il était toutefois impossible de savoir si elle était encore en vie ou non, puisqu'elle n'avait ni poumons ni cœur. Ce que personne n'avait compris, et que Matilda apprit par la suite parce qu'elle est restée très longtemps en contact télépathique avec Airl, est que cette dernière avait quitté son corps pour rejoindre sa station spatiale juste avant le choc électrique. Il est probable que si elle ne l'a pas fait juste avant le crash de son vaisseau, ou juste après, c'est parce qu'elle avait l'intention ou la mission de nous délivrer un message.Airl a écrit :Je me trouve à présent dans l’obligation de reprendre mes fonctions dans la station spatiale. J’ai apporté toute l’aide que je me sens éthiquement capable de fournir, eu égard aux exigences et aux contraintes de mes fonctions d’officier, pilote et ingénieur des Forces du Domaine. En conséquence je quitterai la Terre, en ma qualité d’IS-BE, dans les prochaines 24 heures.
Matilda : "Airl, toutefois, n’assure pas que le corps qu'elle nous abandonne abrite la moindre technologie que les scientifiques terrestres pourront exploiter. La technologie du corps est simple, et cependant totalement hors de portée de nos capacités actuelles d'analyse. Le corps n’est ni biologique ni mécanique, il est un artefact unique produit à partir de très anciens matériaux et de technologies que l’on ne trouve sur aucune planète du type de la Terre". Il est fort probable que les militaires aient conservé ce corps afin de l'étudier lorsque la technologie le permettra. Le retrouver constituerait la meilleure preuve du passage d'Airl parmi nous.
Donc aucun risque d'une attaque des petits hommes verts.Airl a écrit :Il existe de nombreuses autres civilisations spatiales actives qui se livrent à diverses opérations sinistres dans ce secteur : l’une de ces opérations, et non la moindre, consiste à déporter sur Terre des IS-BE indésirables. Aucun de ces vaisseaux n’est cependant hostile, ni ne se risquerait à affronter les Forces du Domaine. Ils savent qu’il vaut mieux pour eux ne pas nous défier !
Ceci explique pourquoi les astronautes des missions lunaires ont vu autant de soucoupes volantes dans le secteur, et pourquoi on peut voir des constructions sur nombre de photos (américaines et chinoises) de la face cachée de la Lune.Airl a écrit :De façon générale, le Domaine ne prête aucune attention à la Terre et à ses habitants, si ce n’est pour veiller à ce que les ressources de la planète ne soient pas ravagées irrémédiablement. Ce secteur de la galaxie a été annexé par le Domaine, de sorte qu’il peut en disposer selon ce qu’il jugera approprié. La Lune ainsi que la Ceinture d’Astéroïdes sont devenues des bases permanentes d’opération pour les Forces du Domaine.
On peut faire le parallèle avec l'assertion selon laquelle le fait que nous ne soyons jamais retourné sur la Lune depuis 1972 est la conséquence de l'interdiction qui nous en aurait été faite.Airl a écrit :Il va sans dire que toute tentative, de la part des humains ou d’autres groupes, d'interférer dans les activités du Domaine dans le système solaire, même si cela était possible, ce qui n’est absolument pas le cas, sera immédiatement annihilée. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une question à examiner, comme je l’ai indiqué auparavant, dans la mesure où l’homo sapiens n’a pas la capacité d’opérer dans l’espace sidéral.
Nonobstant le fait qu'elle réintroduit la contradiction que j'ai évoquée plus haut, à savoir que nous ne sommes pas prisonniers malgré nous (les écrans de l'Ancien Empire) mais par notre faute, cette mise en garde pourrait avoir été prononcée par Eckhart Tolle. Je le cite : "Nous arrivons à l’étape ultime de l'évolution de notre conscience [dans son état actuel], et pour que l’humanité puisse poursuivre son voyage elle doit maintenant transcender le mental, cesser d’être son jouet, laisser derrière elle cet état d’être compulsif pour accéder à ce qu’il y a de plus profond en elle, afin de recouvrer ce qu’elle a jadis perdu. Et lorsque vous recouvrez quelque chose, c’est toujours avec plus de conscience. C’est dans ce processus que nous sommes actuellement impliqués, car l’évolution de la conscience n’est plus un luxe, ce n’est plus une option ; pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transformation de la conscience est une nécessité, c’est la condition de notre survie en tant qu’espèce."Airl a écrit :Si l’humanité est appelée à survivre, elle devra coopérer afin de trouver des solutions efficaces aux conditions pénibles de son existence sur Terre. Les humains devront s’élever au-dessus de leur forme humaine et découvrir qu’ils sont des IS-BE, et ce que ça signifie, afin de dépasser la conception selon laquelle ils ne sont rien de plus que des corps biologiques. Une fois que cette prise de conscience se sera produite, il vous sera éventuellement possible de vous arracher à votre emprisonnement actuel. À défaut de quoi, il n’y aura pas de futur pour les IS-BE sur Terre.
Conclusion
Après lecture de "Entretien avec l'alien", mon impression est que ce livre possède une double source : celle des documents de Matilda O'Donnell MacElroy, et celle des écrits de Ron Hubbard. Dans ce sens, les critiques de Bill Ryan son partiellement fondées. Je pense qu'en tant que scientologue, Lawrence Spencer a voulu faire figurer dans son livre des éléments qu'il jugeait pertinents bien qu'étrangers aux aventures de Airl sur Terre, qui serait là pour leur apporter sa caution involontaire. Ceci expliquerait la destruction à laquelle il a procédé des documents originaux (du moins le prétend-il), en sorte que personne ne puisse comparer cette source au livre qu'il était supposé en tirer. Peut-être aussi n'avait-il pas mesuré toute la profondeur des paroles de Airl et avait-il cru qu'un peu de science-fiction ajouterait du piment, et donc de l'intérêt, à son livre.
Toujours est-il que selon moi, tout ce qui a trait à l'Ancien Empire ne figurait pas dans les documents originaux, pas plus que ce qui touche à la condamnation de l'évolutionnisme et la création des formes du vivant par des entreprises spécialisées. Mon opinion n'est pas fondée uniquement sur le caractère incongru et difficilement crédible de telles allégations, sans parler de leur absence d'intérêt pour nous (de par leur caractère invérifiable) et du risque encouru par Airl de se décrédibiliser elle-même si elle en était réellement l'auteure, mais également sur le fait qu'une entité aussi évoluée n'aurait pas perdu un temps qu'elle savait limité dans des digressions de cette sorte tout en sachant qu'elle avait des informations autrement plus importantes à nous transmettre, celles par exemple qui concernent la nécessité d'une prise de conscience de notre part, de laquelle notre survie dépend. Là se trouve le coeur du message qu'elle était venue délivrer. En se laissant capturer par les humains elle pouvait donner l'illusion d'avoir parlé sous la contrainte plutôt que d'être venue de son propre chef leur lancer un avertissement, ce qui préservait leur orgueil tout en donnant plus de poids à ses paroles.
Pour se faire sa propre opinion : Entretien avec l'extraterrestre.
Voir également Le jour après Roswell, un livre du colonel américain Philip Corso (1915-1998), pour savoir ce qui s'est passé ce jour-là.