En matière d'Ovnis, quelles preuves de leur existence seront suffisamment crédibles pour amener les sceptiques à y croire, quand on connaît la difficulté d'en trouver puisque tout, articles, photos et vidéos, est systématiquement traité de canular ou de tromperie ? Les sceptiques ont le beau rôle dans cette histoire : ils ont juste à rester allongés les doigts de pied en éventail en attendant que quelqu'un vienne troubler leur sommeil intellectuel avec des arguments choc. Cool ! Mais, soit dit à sa décharge, pseudo-sciences.org a quand même fait l'effort notoire de proposer dix arguments contre l'ufologie. Comme on ne peut pas commenter un article sur leur site, je vais le faire ici :
En tapant "statistiques observations ovnis" dans Google, on apprend que selon l'ONU, 150 millions de témoins d'apparitions d'Ovnis (chiffre de 2009) ont été recensés depuis 1947, dont des astronomes, pilotes, militaires et agriculteurs, c'est-à-dire des gens qui passent beaucoup de temps dehors et/ou observent le ciel. En 1947 la population mondiale s'élevait à 2,5 milliards d'habitants ; elle dépasse aujourd'hui les 7 milliards. Si on prend une population moyenne de 5 milliards d'habitants depuis 1947 (nombre atteint vers 1980), et le chiffre de 2 420 000 témoins/an (jusqu'en 2009), on constate qu'en gros chaque Terrien verra un Ovni au cours des 2000 ans à venir. Ce n'est donc pas en allant faire une ballade qu'on a le plus de chances d'en voir.1) La violation de notre expérience quotidienne : Sortez de chez vous et faites une balade, observez attentivement votre environnement. Comptez : combien d’extraterrestres croisez-vous dans la rue ? Combien de vaisseaux spatiaux voyez-vous dans le ciel ? La réponse est simple et universelle : zéro. Où se cachent-ils ?
Les E.T. n'ont pas l'intention de débarquer sur Terre, et ceci pour trois raisons : 1) Nous ne présentons guère d'intérêt à leurs yeux, car nous n'avons strictement rien à leur apprendre. 2) Ils s'interdisent toute interférence dans le développement d'une autre civilisation. On pourrait dire aussi que lorsqu'on observe une colonie de fourmis à des fins scientifiques on ne s'immisce pas dans l'expérience. 3) Quand les pilotes de chasse américains voient un Ovni ils essaient de le descendre (toujours en vain) dans l'intention de faire ensuite de la rétro-ingénierie. Le comité d'accueil n'est pas encore au point. Quant aux présidents américains, aucun d'eux n'a jamais possédé l'accréditation nécessaire pour être mis au courant de certaines activités militaires classées secrètes. Le président n'est là que pour quatre ans, huit avec un peu de chance, ce qui ne fait pas de lui une personne fiable sur le long terme. Eisenhower a dû menacer d'envoyer la 1ère armée prendre la zone 51 pour que les autorités de celle-ci acceptent enfin de recevoir deux de ses inspecteurs. L'un d'eux raconte ce qu'il a vu dans ce document.2) L’absence d’évènements majeurs donnant raison aux ufologues : On peut imaginer trois types d’événements majeurs susceptibles d’apporter la confirmation des thèses ufologiques : un Ovni se pose devant la Maison-Blanche ; les militaires abattent un Ovni ou l'un d'entre eux s'écrase devant témoins ; le président des Etats-Unis fait une déclaration publique affirmant que son gouvernement cache l'existence des Ovnis depuis des décennies.
Très certainement parce que la technologie utilisée par les E.T. pour leurs communications est inconnue sur Terre. Je pense en particulier à la télépathie, qui permet de communiquer instantanément quelle que soit la distance. Pourquoi cette hypothèse n'est-elle jamais prise en compte ? Pourquoi persister à dire que si on ne capte aucun signal radio (ondes électromagnétiques) c'est qu'il n'existe aucune civilisation extraterrestre ? Partir du principe qu'elles utilisent nécessairement la même technologie que la nôtre est totalement absurde, et renvoie à l'image de tribus reculées d'Afrique s'efforçant de capter l'écho des tam-tams du monde.3) L’absence de résultats du programme « Searching for Extraterrestrial Intelligence » (SETI) : Si l’univers foisonne de civilisations interstellaires comme les ufologues le pensent, il doit logiquement aussi foisonner de signaux de toutes sortes, alors pourquoi les chercheurs du SETI ne détectent-ils rien ?
De plus, d'après le SETI lui-même les ondes électromagnétiques (du moins une certaine plage de fréquences) se dissipent au bout d'une distance d'environ 2 années-lumière. Or, l'étoile la plus proche du Soleil, Alpha du Centaure, se trouve à 4,3 années-lumière. Aucune chance, donc, pour que nos émissions parviennent jusqu'à ses éventuels habitants.
Notre technologie spatiale est âgée de 60 ans. Comment serions-nous en mesure de comprendre celle de civilisations beaucoup plus anciennes que la nôtre, de peut-être plusieurs millions d'années ? Un indigène d'Amazonie peut-il concevoir le principe d'assistance gravitationnelle ? Si la limitation de la vitesse de la lumière semble pour nous représenter un obstacle, ces civilisations ont pu le contourner, ou ne sont peut-être jamais parvenues à cette conclusion, ou auront fini par découvrir qu'elle était erronée. Ou encore, peut-être utilisent-elles ce que nous-mêmes appelons des trous de ver, ou bien passent-elles par une dimension dans laquelle cette limitation n'existe pas. Nous n'avons aucun moyen de le savoir et devrions en conséquence ne pas tirer de conclusions fondées sur notre ignorance.4) La violation de nos connaissances scientifiques : Il s’agit d’un des arguments les plus souvent invoqués : la physique nous apprend qu’il n’est pas possible de dépasser la vitesse de la lumière. Cette impossibilité rend les distances spatiales gigantesques et difficilement franchissables. Or, les Ovnis semblent dépasser la vitesse de la lumière afin de pouvoir venir nous visiter quotidiennement ou presque. De même, ils peuvent réaliser dans le ciel des manœuvres qui semblent impossibles, que ce soit disparaître en un clin d’œil, accélérer à une vitesse extraordinaire en une fraction de seconde, etc.
Si le témoignage humain est si peu fiable, pourquoi est-il autant utilisé par la police et la justice ? Tous les prisonniers seraient-ils des victimes innocentes de témoignages non fiables ? S'il est effectivement facile de truquer une photo, cela signifie-t-il que toutes les photos sont truquées ? Le GEIPAN fait appel à des spécialistes en matière de photos modifiées dans un logiciel comme Photoshop pour ne conserver que les plus fiables. Quant au matériel biologique, comment l'obtiendrait-on ? En capturant un Ovni ? En se rendant sur une planète habitée ? Puis-je parler, sans risquer de passer pour un adepte des théories du complot, des cadavres et des vaisseaux que l'armée américaine détient ?5) L’absence de preuves tangibles : Les ufologues nous parlent toujours des preuves qu’ils possèdent : des témoignages (alors que les recherches en psychologie ont montré le peu de fiabilité du témoignage humain), des photos (mais que vaut une photo quand elle peut être truquée ?), des détections radar (rares) et des preuves de traces sur le terrain. Ils ne nous parlent pas de ce qu’ils n’ont pas : des preuves tangibles, irréfutables et incontestables ! Par exemple du matériel biologique extraterrestre, de la technologie indubitablement non terrestre, ou encore la démonstration archéologique de connaissances impossibles pour l’époque.
Concernant les preuves archéologiques, en 2013 le gouvernement mexicain a organisé une exposition d'artefacts mayas sur lesquels sont gravés des Ovnis et des extraterrestres. On peut en trouver des représentations sur Internet, notamment YouTube. Quand on se donne la peine de chercher des réponses on en trouve.
C'est la raison pour laquelle le GEIPAN et la gendarmerie, en France, ne déclarent un phénomène non identifié qu'après avoir écarté toutes ses interprétations possibles, à l'issue d'une longue enquête. Une relativement faible partie des phénomènes est déclarée identifiable ou probablement identifiable, dont font partie les "astres, météores, phénomènes atmosphériques, aéronefs, fusées et satellites", ainsi bien sûr que les lanternes thaïlandaises, que les professionnels de l'analyse d'images sont capables de reconnaître.6) L’ensemble des déboulonnages : De nombreux témoignages ont été démontrés n’être en fait que de mauvaises interprétations de perceptions. Il est facile pour un témoin de confondre des causes naturelles (astres, météores, phénomènes atmosphériques), des engins volants bien connus mais mal identifiés (aéronefs, fusées ou satellites), avec un vaisseau spatial.
Ça revient à prétendre que le témoignage selon lequel il existe des voitures garées sur un parking est faux si tous les véhicules mentionnés ne sont pas de la même marque ! Ou parce que leurs propriétaires ont une apparence différente ! Pour quelle raison les Ovnis et les E.T. devraient-ils tous se ressembler ? Existe-t-il un argument scientifique en faveur de cette thèse ? Un Noir et un Japonais seraient-ils perçus comme venant de la même planète par une civilisation extraterrestre chez qui les Africains et les Japonais débarqueraient séparément ? De plus il est faux de prétendre qu'il existe des dizaines d'E.T. différents. La plupart d'entre eux sont des Petits Gris, d'environ 1 mètre et dotés d'une énorme tête et de grands yeux noirs en amande. Ce sont les plus connus du grand public. Il existe quelques autres races, mais très peu observées, comme les Grands Blancs et les Nordiques (qui tiennent leur nom du fait qu'ils nous ressemblent trait pour trait, sont blonds et ont les yeux clairs).7) L’incohérence des observations : Les témoins d'Ovnis ont décrit des dizaines de vaisseaux et des dizaines d’E.T. différents. Si tous les témoins décrivaient un seul type de vaisseau et plus important encore un seul type d’E.T., nous pourrions plus facilement concevoir qu’une espèce est présente sur notre planète. Ce n’est pas le cas.
Bien vu. En assimilant l'observation d'Ovnis à celle d'anges et de fées on peut facilement et sans se fatiguer faire passer les témoins pour des illuminés. Il faut cependant garder à l'esprit que lorsqu'un avion ou un hélicoptère survole une région encore inexplorée (certaines parties de l'Amazonie par exemple), il devient lui aussi, ainsi que ses occupants, un "phénomène paranormal", puisque pour les habitants de cette région, qui ignorent tout du reste du monde, être survolé par un aéronef n'est pas un "phénomène normal".8) L’existence des autres phénomènes réputés paranormaux : Le fait que des personnes prétendent apercevoir des anges, des Mothmen, des fées, des fantômes ou encore le monstre du Loch Ness, prouve une fois encore que la perception humaine (et le témoignage qui en découle) ne présente aucun critère de fiabilité.
Chacun jugera de la qualité, de la pertinence et du caractère hautement scientifique de l'argumentaire anti-ufologique. Pour ce qui est des révélations scientifiques, peut-être les E.T. nous en feront-ils le jour où nous cesserons d'utiliser chaque nouvelle technologie à des fins militaires.9) Les E.T. ressemblent à des créatures folkloriques : Dans les témoignages de rencontres du troisième type les E.T. ne se comportent pas comme on s'attendrait à ce qu'un représentant d'une civilisation avancée le fasse. Ils ne font pas de révélation scientifique. Leurs actions évoquent plus la mythologie féerique que véritablement une espèce extraterrestre. Tous les êtres magiques comme les anges, les démons, les dieux, les fées, les lutins, etc., sont de forme humanoïde, ainsi que le sont toutes les races extraterrestres présentes dans le phénomène Ovni.
Les représentations d'astronautes et d'Ovnis se retrouvent dans la plupart des civilisations antiques (notamment en Amérique Centrale, Égypte et Moyen-Orient), ainsi que dans l'art religieux des 14ème et 15ème siècles. De nombreux faits divers font par ailleurs état d'apparitions d'engins volants inconnus, et ceci dès le 19ème siècle. Tout ceci est très antérieur aux premiers romans de science-fiction. Tout comme les contes de fées, la S.F. est utilisée pour décrédibiliser le témoignage visuel de gens dont un grand nombre, comme c'est le cas de Kenneth Arnold, sont pourtant très compétents dans le domaine de l'observation aérienne.10) L’antériorité de la science-fiction : Un des arguments sceptiques les plus souvent cités dans la littérature est l’antériorité de la science-fiction. En effet, les historiens ont montré que le phénomène Ovni a été décrit par les auteurs de S.F. bien avant la première observation de Kenneth Arnold en 1947. Se pourrait-il que les auteurs de S.F. aient pu voir l’avenir, ou n’est-il pas plus simple de penser que leurs histoires ont influencé l’ensemble des témoignages ultérieurs ?
Qui, des partisans ou des détracteurs de l'ufologie, présente les arguments les plus fallacieux ? Les partisans proposent des enquêtes sérieuses, menées par des organismes dont la compétence ne peut être mise en doute, comportant des témoignages, des photos et quelquefois des vidéos, tandis que les détracteurs ne peuvent opposer que des arguments simplistes et douteux. Ils sont dans l'impossibilité de réfuter le phénomène dont ils réclament la preuve, ce qui est le comble de l'ironie.
Ajout ultérieur : Philippe Guillemant, physicien de renom appartenant au CNRS et spécialiste de l'IA et de la théorie du chaos, a pour sa part une vision toute différente du phénomène Ovni. Il dit : "Les scientifiques doivent bosser là-dessus. On a tout ce qu'il faut aujourd'hui pour identifier le fait qu'à l'origine du phénomène Ovni se trouve une technologie faisant probablement appel à une source de rayonnement aux propriétés quantiques, qui permet de dédensifier localement l'espace-temps". Il a tenu ces propos lors d'une conférence organisée par le CNRS et intitulée "Rétroingénierie des phénomènes extraordinaires", dont voici la vidéo (commence à 58:00).
La physique théorique commence, depuis quelques années seulement, à remettre en question le vieux modèle "espace/temps/matière" pour orienter ses recherches vers la conscience et l'invisible, ce qui constitue une véritable révolution et devrait clouer le bec à tous les détracteurs de la métaphysique, c'est-à-dire les matérialistes purs et durs.