Les effets de cette méditation sur la santé corporelle et mentale sont étonnantes, comme on le voit dans le documentaire, au point qu'elle est devenue en Occident un complément de la médecine, laquelle sort enfin de la plomberie dans laquelle elle s'était cantonnée jusqu'à ces dernières années, ce qui est une très bonne nouvelle. On peut également faire le lien avec la neuroplasticité (voir ce sujet).Christophe André a écrit :La pleine conscience est la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. C’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis). La pleine conscience peut être décomposée en trois attitudes fondamentales. La première est une ouverture maximale du champ attentionnel, portant sur l’ensemble de l’expérience personnelle de l’instant, autrement dit, tout ce qui est présent à l’esprit, minute après minute : perceptions du rythme respiratoire, des sensations corporelles, de ce que l’on voit et entend, de l’état émotionnel, des pensées qui vont et viennent. La seconde attitude fondamentale est un désengagement des tendances à juger, à contrôler ou à orienter cette expérience de l’instant présent ; enfin, la pleine conscience est une conscience « non élaborative », dans laquelle on ne cherche pas à analyser ou à mettre en mots, mais plutôt à observer et à éprouver.
Mais au-delà de son aspect médical, ce type de méditation répond à la question que j'ai posée sous une forme ou une autre dans différents sujets de ce forum : "sommes-nous réellement conscients ?", car cette pratique permet de différencier la pensée de la conscience (voir à ce propos le sujet sur l'intelligence artificielle). Je cite un passage du pdf :
En observant l'activité mentale on cesse donc de s'identifier à elle, et c'est là qu'apparaît le caractère erroné de la formule de Descartes "je pense donc je suis", car "être" se révèle dans cette observation et non plus dans la pensée : la conscience observe la pensée sans s'identifier à elle, donc la pensée n'est pas la conscience.Christophe André a écrit :dans la méditation de pleine conscience, les instants sans mentalisation sont assez rares, et l’essentiel du travail consiste non à faire taire le bavardage de l’esprit, mais à ne pas se laisser entraîner par lui, en l’observant au lieu de s’y identifier.
Enfin, il est assez étonnant de constater que la même pratique peut être qualifiée à la fois de spirituelle et de scientifique. Spirituelle lorsqu'il s'agit de la "présence à soi" selon Eckhart Tolle (entre autres), et scientifique dans l'utilisation qu'en font la médecine du corps et celle de l'esprit.
Testez votre prédisposition à la pleine conscience grâce au questionnaire suivant, basé sur le pdf mentionné plus haut. Il contient 15 questions. Plus votre score est proche de 100 et plus il vous sera facile de pratiquer cette méditation. Répondre à ce questionnaire demande beaucoup de réflexion et d'honnêteté avec soi-même. Prenez votre temps !